One Piece: The Last World

Chapter 1: Comme De Vrai Pirate



"Fait… le…."

"Sinon… attends…"

"Le… réveil…"

"La terre…"

"Démon…"

"Attention !"

Alexander, qui était jusque-là profondément endormi, ne put s'empêcher de se réveiller.

Le même rêve, qui rejouait en boucle depuis qui sait combien de temps, l'harcelait depuis sa naissance ? Ou du moins depuis qu'il a pris conscience qu'il existe.

Se levant doucement et délicatement de son lit.

Encore ce rêve à la noix.

Pour Alexander, ça commençait à bien faire. Le pire dans tout ça, c'est qu'il ne comprenait rien à son rêve. C'était comme si des parties du rêve avaient été arrachées et assemblées grossièrement.

Tout comme un message brouillé par le vent où juste des infimes parties arrivaient à destination.

Soupir.

Quand est-ce que ça va s'arrêter ?

Si ce n'était que ça, cela n'aurait pas dérangé Alexander autant. Mais à chaque réveil, il ressentait une douleur lancinante anormale dans sa tête, comme si on y creusait.

Rien de normal.

Mais à force, il s'y était habitué, du moins c'est ce qu'il voudrait croire.

Ahhh~

Bâillant légèrement, Alexander est descendu de son lit, a enfilé une paire de claquettes, des vêtements propres, un short noir et une veste noir bleuté descendant jusqu'à ses genoux.

Quelle belle journée !

Ne laissons pas ce rêve morbide tout gâcher !

Pensait-il, insoucieusement.

En sortant de ce qui semblait être une cabane au sommet d'une petite montagne.

"Allons à la ville." a-t-il dit avant de dévaler la montagne à une vitesse vertigineuse vers le bas, vers ce qui semblait être une ville d'une taille assez conséquente au bord d'une plage.

En moins de temps qu'il n'en faut, il y était déjà arrivé.

C'était une ville assez grande comptant certainement des milliers d'habitants, c'était certainement la plus grande ville de l'île.

Arrivant à la ville, il a salué les gardes à l'entrée et ensuite, il a dévalé à toute vitesse vers une taverne assez populaire.

Elle était à moitié remplie, mais c'était vers le soir, où tous finissaient le travail, qu'elle se remplissait à ras bord et que l'argent pour le propriétaire fusait.

Se rapprochant du barman, un homme d'âge moyen avec un léger chaume sur le menton, Alexander prit sa commande : des œufs brouillés, du riz et un jus de fruit à l'orange.

Après avoir pris sa commande, Alexander s'en alla sur un siège vide et attendit.

Sa commande était arrivée.

Il a mangé.

Et il était déjà midi passé.

Mais il a continué à attendre.

Encore et encore.

Inlassablement.

Jusqu'à ce qu'un grand homme à la peau mate, d'au moins 3 mètres de haut, avec une barbe bien garnie et un crâne chauve, rentre dans la taverne. Il portait sur son dos une sorte de voile, servant certainement à cacher un objet lourd ou une arme…

Le comportement d'Alexander a directement changé, ses yeux se mirent à briller et son expression faciale s'épanouissait d'attente.

"Abdul !"

Se mit-il à crier, se levant légèrement de la table, posant sa main gauche dessus et remuant son bras droit de gauche à droite pour attirer son attention.

"Ici !"

Le grand homme à la peau mate, Abdul, qui venait tout juste d'entrer dans la taverne, entendit son nom résonner. Tournant légèrement la tête vers celui qui l'interpellait.

Il le reconnut directement, car après tout, c'était son futur "capitaine", Alexander.

Son expression stoïque se décomposa lentement en un léger sourire, et il s'avança lentement vers Alexander. Arrivant devant Alexander, il prit le temps de le saluer d'un léger hochement de tête avant de s'asseoir.

"Alors, c'est le grand jour, n'est-ce pas ?"

Ce sont les premiers mots qui sont sortis de sa bouche.

Bien qu'il semblerait qu'il soit totalement stoïque, ses paroles ne pouvaient pas cacher ce léger tremblement. C'était un sentiment d'excitation de ce qu'un avenir imprévisible allait leur réserver.

"Dahahahah !"

"En effet, mais tout d'abord, prends un p'tit déjeuner, veux-tu ?"

Alexander a légèrement ri avant de changer de sujet.

"Serveur !"

"Ici !"

Très rapidement, un serveur les rejoignit pour prendre leur commande. Profitant de l'instant, Alexander décida lui aussi de prendre un plat, pour lui-même.

Très vite, un serveur arriva avec leur plat.

Profitant de l'instant, Alexander fit un léger sourire, pleinement satisfait de l'odeur et du goût que le plat lui procurait.

Abdul, lui aussi, tout autant silencieux, a pleinement profité de son plat. Bien qu'il semble être stoïque, encore une fois, une observation plus approfondie montrerait qu'il en est clairement satisfait.

Après avoir fini leur plat des deux côtés, il était temps de parler du futur, de leur futur.

"Alors, comment va-t-on s'y prendre ?" débuta Abdul, se penchant légèrement sur sa chaise en direction d'Alexander, curieux de savoir comment leur voyage allait débuter.

Fermant légèrement les yeux et prenant une légère inspiration, Alexander répondit : "Comme de vrais pirates le feraient !"

"…Comme de vrais pirates ?", Abdul répéta doucement à voix basse ce que son "capitaine" lui avait dit. Il ne comprenait pas réellement ce qu'il voulait dire par là, mais il sentit soudain un mauvais présage. Et il ne put s'empêcher de glisser un soupir.

"…J'ai comme l'impression que le futur va être rude."

"Mais non ! Ne t'inquiète pas, nous serons de vraies légendes vivantes !" rétorqua Alexander.

Pour lui, ça ne faisait aucun doute : ils deviendraient l'Histoire elle-même, que ce soit en bien ou en mal.

"Nous serons craints et respectés, dans le présent et dans le futur !"

À ce moment-là, Abdul aurait pu jurer qu'il avait été un temps soit peu intimidé et "restreint" par la présence d'Alexander.

"Et qui sait, peut-être que même le passé entendra parler de nous, dahahahaha !"

Là, ça devenait juste ridicule, mais Abdul ne trouva aucune raison de se moquer. C'était la conviction de son capitaine. Et en réalité, lui aussi avait hâte.

"Mais tu n'as toujours pas dit comment on allait s'y prendre…", marmonna Abdul, ramenant le sujet sur la table une fois de plus.

Il en était vraiment curieux, car dire de le faire comme de vrais "pirates" était une chose, mais décrire réellement les prochaines actions qu'ils allaient entreprendre en était une autre.

"Si tu veux tant savoir que ça, alors en tant que capitaine, je suis obligé de te le montrer."Alexander, clairement amusé par cette situation, lui répondit.

Il se releva frugalement de sa chaise.

"Allez, suis-moi et tu verras comment on va s'y prendre !"

C'était au port du village. Il était actuellement 15 h passées. Certains se préparaient à aller pêcher, tandis que d'autres revenaient de la pêche. Certains vendaient la pêche de la matinée dans des étals, attirant des clients en abondance au vu de la fraîcheur des poissons et de leur qualité.

Le port était bondé de monde, tout comme de voiliers. Il y en avait à foison, des plus petits aux plus grands. Certains servaient à la pêche et d'autres au simple tourisme en mer.

Mais il y en avait un dernier type aussi…

Du genre super rapide, super résistant et super confortable.

Le genre de bateau que la noblesse possède.

"Et tu veux qu'on leur vole un de ces voiliers, c'est ça ?" Dit Abdul, comprenant les insinuation que son capitaine envoyer depuis leur arrivés au port. Voler l'un de ces voiliers en soi n'était pas si difficile, mais combattre la pléthore de gardes et de marines stationnés aux alentours allait être un défi.

"Ne t'inquiète pas, ces lâches ne feront rien s'ils se rendent compte que nous sommes plus forts."

Alexander était plutôt confiant. Pour lui, il n'y avait aucun doute, ça serait un jeu d'enfant.

"Oh, et merci d'avoir tenu ta promesse."

Alexander prit soudain une expression sérieuse et remercia Abdul pour ce qui semblait être un événement passé entre les deux.

Abdul était légèrement surpris au début, mais bientôt son visage révéla lentement un léger sourire et il ne dit rien de plus.

"Bien ! Commençons !"

À peine ces mots sortirent-ils de la bouche d'Alexander, qu'il se mit à courir en direction des voiliers des nobles.

Abdul se mit à courir après lui tout en veillant à garder une bonne distance de sécurité.

Et ainsi, le chaos éclata dans le port.

Alger était un grand homme d'environ 2 mètres de haut, dans la trentaine. Il avait les cheveux échevelés et bleu foncé. Il avait le teint bronzé dû à son exposition perpétuelle au soleil.

Vêtu d'une chemise en lin, d'une veste marron et d'un pantalon sombre, préféré des marins et des pirates, il arborait également une ceinture unique ornée d'un poignard, d'un télescope et de divers outils lié à la navigation.

Alger était un navigateur, et certainement l'un des meilleurs de l'île, si ce n'est le meilleur.

Avant, il avait un rêve. Comme tous les autres navigateurs, son rêve leur ressemblait, c'est-à-dire naviguer dans l'indomptable Grand Line et, peut-être en chemin, la conquérir. Qui sait ?

Mais le voilà, maintenant, depuis trois ans, à être le navigateur personnel d'un noble. Au début, il avait aimé ce nouveau travail : c'était bien payé, et ça lui permettait de naviguer en mer et d'acquérir de l'expérience.

Le problème, c'était que ça en était devenu redondant. Trois ans à faire les mêmes voyages encore et encore avaient profondément frustré Alger.

Il n'avait qu'à quitter cet emploi pour sortir de cette situation, mais malheureusement, il ne pouvait pas. Il était tenu par la gorge par son employeur, car un jour, il avait été surpris en

train de commettre un meurtre…

Si ce n'était que ça… mais il avait fallu que la personne tuée soit "importante".

Et en parlant du loup, il était actuellement en pleine navigation avec son "employeur". Ils

partaient pour l'île de Konton.

Ils étaient venus de l'île des Trois Crêtes jusqu'ici pour que son employeur rencontre une certaine personne dite, d'après lui, importante pour ses plans futurs d'expansion.

Son employeur était un noble de haut niveau. Sur l'échelle sociale, il n'y avait que les Dragons Célestes au-dessus de lui, car c'était le roi de l'île des Trois Crêtes, l'une des plus grandes puissances de tout West Blue.

Le roi, Albeloric Marth, était un grand homme d'environ 2 mètres et quelques. Il était une tête plus grand qu'Alger. Il était vêtu d'une tunique noire camouflant son corps jusqu'à ses genoux, d'un pantalon noir et de bottes noires. Il avait des cheveux noirs de jais, des yeux bleu foncé, et le teint légèrement basané dû à ses voyages constants en mer. Car bien qu'il soit un roi, il faisait beaucoup de voyages pour nouer des alliances partout sur West Blue, et cette fois-ci,c'était la même chose.

Il allait à l'île de Konton pour rejoindre le Commodore Sharon, de la Marine.

Il était le chef suprême de la base des Marines qui supervisait ce secteur de la mer, allant de Konton jusqu'à l'île des Trois Crêtes et plus encore.

Il était l'un des plus grands bonnets de West Blue, si ce n'était le plus grand.

Albeloric Marth y allait seul avec son navigateur. Il avait pleinement confiance en sa capacité à se défendre en cas de pépin, car il était fort. Peut-être pas aussi fort que le commodore Sharon, mais pour lui, aucun doute : il restait quand même fort.

De plus, il avait Alger avec lui, qui, bien qu'il soit un navigateur, avait de quoi s'en sortir en cas de problème.

"Alger", dit Albeloric Marth, "on arrive dans combien de temps ?"

Ça allait faire plus d'une semaine qu'ils voyageaient sur ce voilier, et Albeloric commençait à s'impatienter.

Alger leva la tête vers le ciel, puis vers l'horizon. Il regarda ensuite sa carte nautique et sa boussole.

"Encore quelques heures et nous devrions arriver", constata-t-il, son ton ne montrant que de la confiance en son jugement.

"Bien."

Albeloric sourit. Il ne l'avait pas contredit. Ce n'était après tout pas son domaine, et qui plus est, il avait assez confiance dans le jugement d'Alger pour savoir qu'il ne se tromperait pas. Car après tout, il ne s'était jamais trompé auparavant sur ses prédictions.

Le temps s'écoula à grande vitesse. En un clin d'œil, quatre heures étaient passées.

Sur le voilier, Alger et Albeloric pouvaient percevoir au loin, à l'horizon, une tache noire sur une infinité de bleu.

"Nous sommes arrivés."

Alger l'annonça d'un ton neutre. Pour lui, ce n'était qu'un voyage basique et sans excitation parmi tant d'autres.

Il en avait tellement fait qu'il ne ressentait plus rien.

Mais pour Albeloric Marth, c'était autre chose.

Il était là pour agrandir son influence sur cette mer. Grace à ce voyage il pensait qu'il allait faire l'Histoire…

Sans savoir qu'il courait juste vers…

Le chaos et rien que le chaos.


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