One Piece: The Last World

Sur le voilier.

Alexander, Abdul et Alger ne voyaient déjà plus l'île de Konton. Le voilier voyageait à une vitesse sans précédent.

Il mesurait plus de 11 mètres en hauteur et 15 mètres de longueur, il faisait la taille d'une caravelle de taille moyenne. Et pourtant, ce n'était qu'un voilier.

"Il en a dans le ventre, ce voilier ! Dahahahaha !" s'exclama Alexander. Il semblait qu'il avait remporté le gros lot avec ce voilier.

"Et vous n'avez pas encore vu le reste, capitaine," lui dit Alger.

"Car sans parler du port, de la salle de stockage, de la cuisine et de la salle de bain, il reste les chambres à coucher. Deux chambres habitables munies de trois hamacs chacune et de cinq hamacs de réserve pour des invités. Cela revient donc à six personnes pouvant habiter ce voilier rien que dans ces chambres."

"Sans parler qu'il y a une chambre personnelle pour le capitaine. Il a pour lui tout seul un grand lit plus confortable," rajouta Alger, se comportant comme un promoteur immobilier.

"Tout ça, c'est bien, mais est-ce que ce navire pourra résister à Grand Line ?" demanda Abdul. Pour lui, les chambres, la cuisine et tout ça, c'était bien, mais le plus important, c'était de savoir si ce navire pourrait naviguer sur Grand Line.

"Sur Grand Line ? Il le fera," lui répondit avec confiance Alger.

"Oh ? Et pourquoi donc, cher navigateur ?" lui dit Alexander d'un ton taquin.

"Tout d'abord, ce navire a été construit par les plus grands artisans du Royaume de l'île aux Trois Crêtes. Il a été fait pour résister à Grand Line, mais leur roi de pacotille a perdu son temps sur les Blues," expliqua Alger, légèrement frustré à cause des agissements du défunt roi.

"C'est sa quille, elle a été faite d'un matériau très résistant amené de Grand Line. Il n'est pas aussi dur que le légendaire bois d'Adam, mais pour Grand Line, ça fera amplement l'affaire, normalement," reprit rapidement Alger, oubliant le défunt roi et passant à autre chose.

"Je vois, c'est assez rassurant."

Pour Abdul, c'était tout ce qui comptait, la sécurité d'un bon bateau en mer était primordiale. Surtout que la mer n'a jamais été faite pour les humains en premier lieu.

"Bien ! Maintenant que la question de la sécurité est réglée, allons casser un bon casse-croûte !" Après les événements du port, Alexander avait faim, très faim.

"En effet, il en est temps."

Et ce n'était pas le seul, car bien qu'il n'ait pas fait grand-chose, Abdul, lui aussi, avait faim.

Le voilier étant stable et aucune tempête en vue, il n'y avait pas besoin de rester dans la salle des commandes.

"À manger ? Laissez-moi faire, je ne suis pas un cuisinier, mais je me débrouille." Donc Alger s'est permis d'aller faire autre chose en attendant. Durant les excursions avec l'ancien roi, c'était lui qui cuisinait. Au fil du temps, il s'était amélioré, mais rien de bien grand.

La cuisine, contrairement au quartier résidentiel, était au même étage que le port. Il n'avait donc pas besoin de passer une trappe pour y accéder.

Arrivant dans la cuisine, Alger prit des ingrédients qui étaient stockés dans la cuisine et se mit rapidement au fourneau tandis qu'Alexander et Abdul se sont tranquillement installés autour d'une table en plein milieu de la cuisine.

La salle de cuisine était d'une taille assez moyenne, pas trop grande, mais certainement pas petite.

Il y avait une cuisine, un casier à bouteilles, un frigidaire pour garder les ingrédients frais, et dans un coin étaient gardées les vivres utilisables rapidement. Il y avait aussi une grande table pour manger, assez pour au moins dix personnes.

Voyant qu'il leur manquait des vivres dans la cuisine, Alger décida d'aller dans la salle de stockage pour en ramener dans la cuisine.

Ça lui ferait gagner du temps de voyage.

Arrivant dans la salle de stockage, Alger se rendit compte d'un problème.

Ils allaient bientôt ne plus avoir de vivres.

"Tch ! C'est mauvais."

Reprenant ses esprits, Alger remonta avec les vivres qu'il restait et les mit dans la cuisine.

"Capitaine !"

Entendant son nom être appelé, Alexander se retourna vers Alger.

"Qu'est-ce qu'il y a ?"

"Nous allons bientôt manquer de vivres," lui dit Alger d'un ton sérieux.

"Nous pourrons tenir encore combien de temps ?" s'enquit Alexander.

"Une semaine grand max," lui rétorqua rapidement Alger après avoir fait ses calculs.

"Quelle est l'île la plus proche et sans base marine ?" C'était important de ne pas aller sur des îles proches de bases marines. Sinon, il y avait un grand risque d'embuscade à l'arrivée.

Regardant ses cartes marines, Alger trouva vite l'île la plus proche et qui n'était pas affiliée au gouvernement mondial.

"Il y en a une ! Mais cela nous prendra au moins quatre jours pour y être. Normalement, cela devrait bien se passer," dit rapidement Alger après avoir bien vérifié ses cartes nautiques.

"Bien ! Cette affaire est donc réglée !" dit Alexander.

Et alors qu'Alger s'apprêtait à repartir aux fourneaux, Abdul, qui jusque-là était silencieux, l'arrêta.

"Dis, Alger, depuis tout à l'heure, je regarde les vivres que tu as amenés et je me pose une question."

"Oh ? Et pourquoi donc ?" demanda Alger.

Alexander y prêtait lui aussi une oreille.

"Ce fruit que tu tiens dans tes mains," continua Abdul.

"C'est un fruit du démon, n'est-ce pas ?"

"Hein ?" Que ce soit Alger ou Alexander, ils étaient tous deux surpris. Ils n'avaient pas remarqué que parmi les vivres qu'Alger tenait, il y avait un fruit du démon.

"Vient-il d'apparaître ou a-t-il toujours été là-bas ?" questionna Alexander.

Alger, voyant le fruit, se mit à réfléchir avant d'émettre son hypothèse.

"Je pense savoir à qui il est et de quel fruit c'est."

"Tu nous en diras tant." Lui répondit Alexander en souriant.

"Au cours de mes nombreux voyages, j'ai croisé un nombre assez conséquent d'utilisateurs de fruits démoniaques."

"Et j'ai entendu beaucoup de légendes à ce propos."

"L'une d'entre elles raconte que lorsqu'un utilisateur de fruit démoniaque meurt, il y a de grandes chances que son pouvoir se réincarne dans le fruit le plus proche."

"Il y a beaucoup d'hypothèses sur la renaissance des fruits du démon, et celle-ci est certainement la plus connue."

"Et actuellement, la seule personne morte proche du voilier et qui possédait un fruit du démon était l'ancien Roi Albeloric Marth."

"Hein ? Ce clown avait un fruit du démon ?" s'exclama Alexander. Il était vraiment surpris, il n'avait jamais pensé qu'il en possédait un.

"En effet, j'avais émis cette hypothèse quand il est apparu instantanément au-dessus de la tête du capitaine." Dit Abdul d'un air réfléchi.

"Il est apparu instantanément au-dessus de ma tête ?" dit Alexander. Il n'avait pas vu comment le roi était apparu, car il n'était pas dans son champ de vision lorsqu'il avait disparu. Il pensait tout simplement qu'il était spécialisé dans la vitesse pour justifier son approche instantanée.

"Mais maintenant que vous le dites, il n'y avait aucun son quand il est apparu. Pas même un sifflement du vent. C'était assez suspicieux, mais il est mort si vite que je n'ai même pas eu le temps d'y réfléchir dahahahahaha !" Dit Alexander. Bien que qu'il ait un fruit du démon ou non lui était complètement égal. Au final, ce mec était mort, un point, c'est tout.

"Mais quel était son fruit du démon ? C'était de la téléportation ?" demanda Abdul, car la vitesse à laquelle il était apparu ne laissait penser qu'à ça.

"Téléportation ? Non, c'était juste une projection.

Il a mangé le fruit de la projection. Il peut projeter son corps futur ou ses attaques futures sur ses ennemis. Ce fruit permet donc de supprimer le déroulement d'une action pour arriver directement au résultat." lui expliqua Alger.

"Ce fruit est assez fort !" dit Alexander. Il le pensait réellement. Si Abdul ne l'avait pas tué instantanément sans lui laisser le temps d'utiliser son pouvoir, le combat aurait été ardu pour lui.

"En effet, heureusement qu'il était trop concentré sur le capitaine et qu'il m'a sous-estimé." ajouta Abdul.

"Alors, ce fruit, qu'est-ce qu'on en fait ?" demanda Alger.

"Tu le veux, Abdul ?" demanda Alexander.

"Non merci, bien qu'il soit puissant, il ne convient pas à mon style de combat." répondit rapidement Abdul sans prendre la peine d'y réfléchir trop longtemps.

"Je vois. Alors nous pouvons soit le vendre, mais honnêtement, je pense que ce serait du gaspillage de vendre un tel fruit. Soit tu le manges, Alger. Qu'en penses-tu ?" dit Alexander. En réalité, il ne voulait pas vendre ce fruit, et si Alger ne le voulait pas non plus, il le garderait dans un coffre pour un futur membre d'équipage.

"Moi ? Que je le mange ?" se pointa du doigt Alger. Il ne comprenait pas. Il venait tout juste d'arriver dans l'équipage et ils voulaient déjà lui donner une denrée aussi rare ? N'avaient-ils pas peur qu'il les trahisse ?

"Ouais, toi. Qui d'autre alors, le bleu ?" lui dit Alexander.

"En êtes-vous sûr, capitaine ?" Alger n'arrivait toujours pas à y croire.

"Bon ! Tu le veux ou non ?" Alexander commença à s'impatienter. S'il n'en voulait pas, il allait juste le ranger au chaud pour quelqu'un qui le voudrait dans le futur.

Regardant la pomme bleue avec des symboles mystérieux dans sa main, Alger déglutit.

Mais bientôt, il prit son courage à deux mains et croqua à pleines dents dans le fruit.

Un goût nauséabond inonda ses papilles gustatives, mais il se força à avaler.

Sachant qu'il n'avait besoin que d'une seule bouchée pour obtenir son pouvoir, il jeta rapidement le reste et courut boire de l'eau pour faire partir ce mauvais goût.

"Quel goût de merde…" murmura Alger. Il n'avait jamais mangé quelque chose d'aussi mauvais de sa vie.

"De la merde ? Tu as déjà mangé de la merde pour le savoir ?" s'enquit rapidement Alexander qui avait entendu son murmure.

"Hein ? Non ?! Jamais !" Alger essaya de se défendre, mais…

"Capitaine, il semble que nous avons un mangeur de merde sur le navire." Murmura Abdul à l'oreille d'Alexander pour pas qu'Alger l'entende.

"Regardons les points positifs, il mangera notre merde et nous aurons plus de vivres Dahahahahah !" Alexander n'a même pas prit la peine de le dire à voix basse. Il semblait le faire exprès pour que Alger l'entende.

Pfff-

Les épaules d'Abdul tremblaient, il semblait essayer de retenir quelque chose, mais en vain.

"Wahahahahahaha !"

"Dahahahahahaha !"

Abdul et Alexander en rirent jusqu'aux larmes, tandis qu'Alger les regardait avachis sur le mur de la cuisine, les yeux sans vie…

Se demandant certainement si cette vie valait la peine d'être vécu…

Certainement…